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qu’il lui semble que les adieux hâtent ce moment. M. Edmonstone était encore plus pressé. Il vint toucher cordialement la main à Philippe, en lui disant de reprendre bien vite sa bonne mine. Amable lui tendit aussi la main. Elle aurait voulu pouvoir prononcer quelques paroles consolantes, mais elle n’en eut pas la force. Elle rougit, baissa son voile et s’éloigna.

Philippe descendit avec eux ; il la vit entrer dans la voiture, où sa mère la suivit. M. Edmonstone se plaça auprès du cocher. Philippe se rappela le gai sourire avec lequel il l’avait vue entrer dans cette voiture, la dernière fois, et le jeune homme agile qui l’avait suivie ; il se rappela aussi le regard amical de Walter, quand il avait essayé une dernière fois de le persuader, et les soupçons injustes, la fierté, avec laquelle il avait repoussé cette dernière chance de réconciliation.

Devait-il revoir encore Amable ? Il gémit et retourna dans son appartement désert.