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étrange et ouvrit celle de sa mère. Elle s’écria avec un mouvement de joie.

— Ils viennent… papa et maman !

— Quel bonheur !

« Si nous ne recevons pas des nouvelles beaucoup meilleures, disait la lettre, nous partirons mercredi de bonne heure, et j’espère que nous serons auprès de vous peu après l’arrivée de cette lettre. »

— Que je suis contente ! Mais que fera Charles sans elle ?

— C’est une grande consolation, dit Walter.

— Vous verrez comme maman soigne les malades ! Elle pourra du moins vous soigner comme il faut. Elle vous veillera la nuit sans se lasser, et pensera à mille choses que je ne sais pas imaginer.

— Non, Amy ; personne ne pourrait me soigner mieux que vous. Mais ce sera une grande joie de revoir maman, de sentir que vous serez avec elle. Tout concourt à me tranquilliser.

Ces derniers mots furent prononcés très bas. Amy attendit qu’il lui demandât le reste de la lettre et celle de Markham.

Celle-ci fut pénible à lire ; Markham l’avait écrite sans savoir la maladie de Philippe ; et il parlait des préparatifs que l’on faisait à Redclyffe pour les recevoir, les priant de ne pas arriver sans prévenir, parce que les paysans comptaient leur faire de grands honneurs. Il finissait par des observations sur tous les inconvénients qu’il y avait à demeurer si longtemps en pays étranger.