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se contenter de cette assurance ; et, le matin du second jour après l’arrivée de la lettre, elle vit partir son père et sa mère.

Laura avait craint de trouver beaucoup de difficulté à soigner Charles toute seule. Mais elle réussit au delà de ses espérances. Il se montrait très amical et très prévenant, et Charlotte et lui étaient trop affligés pour plaisanter comme de coutume.

Mary Ross venait presque toutes les après-midi demander des nouvelles. Elle trouva un jour Charles se traînant seul sur ses béquilles le long de la terrasse : preuve évidente que tout était bouleversé dans la maison.

— Mary ! Je suis charmé de vous voir !

— Quelles nouvelles ? dit-elle en prenant la place de l’une des béquilles.

— Excellentes ; la fièvre et l’assoupissement diminuent : il paraît que c’était seulement une légère attaque. Maman arrivera trop tard pour servir de garde-malade.

— Et Amy ?

— Sa lettre était si longue et si gaie, qu’il faut qu’elle soit très bien. C’est de Laura que je voudrais vous parler. Vous savez l’état des choses. Eh bien ! le capitaine… je voudrais qu’il ne fût pas si repentant… cela m’ôte le plaisir d’en médire… le capitaine, à ce qu’il paraît, a réfléchi pendant sa maladie, a tout confessé à Walter, et enfin il a écrit pour dire toute la vérité à mon père.

— Tant mieux.