Madame Edmonstone sourit.
Dès que les voitures se furent éloignées, Amable alluma sa bougie, souhaita le bonsoir à Walter, et se retira dans sa chambre. Les autres demeurèrent dans un silencieux embarras. M. Edmonstone se frottait les mains, Laura allumait les bougies, Charlotte demandait des nouvelles de Trim, qui était demeuré à Oxford, et Charles se souleva sur le sofa pour s’asseoir.
— Vous aiderai-je à monter ? demanda Walter.
— Non, merci ; pour le moment, on me porte comme un enfant ; ainsi, ne m’attendez pas. Allez tout conter à maman : je ne laisserai pas ma porte ouverte. Oui, oui, montez avec maman, puisque Amy s’est sauvée.
— C’est cela, Walter, s’écria M. Edmonstone.
Et quand sa femme et son jeune ami furent sortis, ceux qui demeuraient au salon s’écrièrent :
— Eh bien ?
— Tout est éclairci : il n’y avait pas un mot de vrai dans tout ce qu’on nous a dit. J’en étais sûr, et je n’aurais jamais dû écouter Philippe.
— Hourrah ! s’écria Charles en battant des mains. Comment avez-vous découvert la vérité ?
— Par Dixon. Il y avait longtemps qu’il aidait cet homme, mettant son enfant en pension, payant ses dettes de jeu. C’est là que mon billet est allé.
— Oh ! oh ! fit Charles.
— Oui ; l’enfant l’a dit à Markham, et Markham m’a amené le père pour qu’il me le répétât. Je suis