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signe ces papiers. Vous dînerez avec nous, pour boire à la santé de votre neveu.

Walter fut très satisfait de cette invitation, ainsi que de la considération que Markham avait montrée pour Dixon dans tout son récit. M. Dixon, qui avait l’habitude de regarder les parents et les tuteurs comme des tyrans, parut surpris et ravi ; mais il avait un autre engagement qui ne lui permit pas de rester. Walter accompagna son oncle jusqu’au bas de l’escalier ; celui-ci l’engageait à venir le soir à un concert où il jouait, mais Walter sentait que, pour ce jour-là, la voix amicale de M. Edmonstone lui ferait plus de plaisir que la plus belle musique.

— Eh bien ! Walter, dit M. Edmonstone quand il rentra, il ne vous a pas conduit à son concert ! Voudriez-vous rester à Londres pour le suivant ?

Et le bon tuteur se mit à rire en frappant sur l’épaule du jeune homme, qui rougit et lui jeta un regard d’intelligence. Markham le remarqua, et comprit encore mieux ce qui s’était passé.

— Cet homme est mieux que je ne m’y attendais, poursuivit M. Edmonstone. Il a montré beaucoup de regret d’avoir été la cause de vos embarras.

— Oui, il a de nobles sentiments.

— Il est pourtant descendu bien bas, depuis que je ne l’avais vu, dit Markham.

— Il a tant de sensibilité, reprit Walter. Mais, Markham, avez-vous vu la petite Marianne ?

— Oui, je voulais la faire parler. C’est l’image de votre mère ; elle paraît fort intelligente : seulement la