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Vous reviendrez à Hollywell avec moi, et nous ferons chercher votre cheval.

Walter était muet de surprise. D’une main il pressait celle de M. Edmonstone, de l’autre il se frottait les yeux pour s’assurer que tout ceci n’était pas un rêve.

— Je sais comment vous avez dépensé votre argent, reprit M. Edmonstone, et je vous honore pour cela ; j’ai toujours pensé que vous étiez calomnié.

Walter se tourna d’un air surpris vers son oncle, qui n’attendait que d’être interrogé pour s’expliquer.

— J’ai appris ce matin seulement que vous aviez été soupçonné à cause de moi. Pourquoi ne me l’avez-vous pas dit ?

— Et vous avez tout expliqué ?

— Oui, pourquoi vous avez payé cet homme avec mon billet, reprit M. Edmonstone, et tout ce que vous avez fait pour la petite fille. Comment votre pension a-t-elle suffi à tout cela ? M. Philippe avait grand’raison de dire que votre bourse était toujours vide ! Il n’y avait là rien de bien surprenant.

— Si j’avais su que vous vous imposiez des privations, reprit Dixon, je n’aurais pas souffert…

— Mais expliquez-moi clairement comment cela s’est fait, dit Walter en s’adressant à Markham. Suis-je complètement justifié aux yeux de M. Edmonstone ?

— Oui, Monsieur, répondit Markham ; M. Dixon a expliqué l’affaire du billet de trente livres, et tout est dit.