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inaugurer la nouvelle école, et se lia plus intimement avec la famille Ashford. Il dit qu’il ne viendrait pas à Pâques pour les vacances, parce que, ne devant être majeur qu’à l’âge de vingt-cinq ans, il n’y aurait pas de fêtes pour son jour de naissance. Markham ajouta que ce serait à son mariage qu’il y aurait des réjouissances. Walter ne répondit rien ; et le vieil intendant remarqua son chagrin.

— Monsieur Walter, lui dit-il, qu’avez-vous donc ? Est-ce quelque chose de cette sorte qui vous fait de la peine ? Pardonnez à un vieux serviteur de vous faire cette question ; je voudrais seulement être sûr que vous ne songez pas à faire une folie.

— Merci, Markham, répondit Walter avec effort. Je ne puis en dire davantage ; mais vous pouvez être sûr que je n’aime personne dont vous ne pussiez être fier.

— Alors qu’y a-t-il donc ? Qu’est-ce qu’une femme peut vous reprocher ?

— Ces malheureux soupçons !

— Je n’y comprends rien ; il faut que vous ayez fait quelque sottise qui les ait provoqués ?

Walter lui répéta presque la même chose, puis il partit pour Oxford, sans avoir rien éclairci.

Le mois de mars arriva, et, quoique Charles fût mieux, et en état d’écrire, il ne put mettre aucun de ses projets à exécution ; il dut se contenter de persuader à son père d’aller lui-même à Londres, pour y voir Walter.

— Vous savez que Philippe est le seul de nous,