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litesse étrangère, qui faisait ressortir les manières rustiques des marins. Dès que Walter parut avec madame Ashford, le vieux James Robinson proposa la santé du jeune maître, en exprimant le vœu qu’il revînt bientôt se fixer dans ses domaines : et Jonas Ledbury ajouta le vœu de voir venir avec lui une lady Morville. À ces mots, les traits de Walter prirent une expression de tristesse ; mais personne n’y prit garde que madame Ashford. Au reste, il fut bientôt maître de lui, et put remercier cordialement ces bonnes gens de leur affection.

À son retour, madame Ashford fit part de son observation à son mari, et tous deux pensèrent que Walter avait quelque inclination malheureuse qu’il cherchait à vaincre. Cette circonstance le fit paraître encore plus intéressant à leurs yeux.

Le capitaine et son équipage étaient partis, le petit garçon allait mieux, et Charité Ledbury et son fils ne demandaient qu’à le garder avec eux aussi longtemps que possible, lorsqu’un matin Markham arriva, dans un état d’extrême satisfaction, avec le journal du comté à la main ; il contenait un récit détaillé de tout l’événement, ainsi que de la noble conduite du jeune baronnet. Deux ou trois jours après, Walter trouva aussi, au retour d’une promenade, la carte de lord Thorndale ; Arnaud lui dit que mylord avait demandé s’il serait longtemps encore à la campagne ; et avait voulu voir la place où le naufrage avait eu lieu. Markham attachait une grande importance à cette visite. Il se mit à parler de l’influence que lord Thorn-