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der aux autres spectateurs qu’ils n’étaient pas engloutis.

M. Ashford, qui avait emprunté le télescope, examinait le rocher où les naufragés s’étaient réfugiés.

— Quelqu’un sort du bateau, dit-il : pouvez-vous le reconnaître, Jem ?

— Je les vois, dit M. Brown. Il y en a deux qui grimpent sur le rocher du côté du vent.

— Ah ! dit le vieux Ledbury, c’est qu’ils ne peuvent faire aborder le bateau tout près du rocher. Il faut qu’ils emportent un câble pour l’amarrer, C’est hardi !

— Où sont les bateaux ? demanda M. Ashford.

— Je ne les vois pas ; il faut qu’ils soient à l’abri du plus petit rocher, où se trouve un anneau, que M. Walter avait fait mettre pour amarrer son bateau. Ils les auront abrités là, et portent un câble aux naufragés pour qu’ils puissent venir jusqu’aux bateaux.

— Et ils marchent sur ces écueils ! s’écria M. Ashford.

— Peut-on s’y tenir avec une mer pareille ?

— Pouvez-vous, Monsieur, distinguer qui sont ces deux hommes ? demanda le vieux Robinson. Si vous aviez la bonté de laisser regarder Jem, je suis sûr qu’il les reconnaîtrait.

On prêta le télescope à Jem.

— Ah ! quelle mer ! Je les vois maintenant ! C’est Ben qui est en arrière, je le reconnais à son bonnet rouge. Et le premier… Eh mais ! C’est M. Walter lui-même.

— Ne me dites pas de pareilles sottises, Jem, s’é-