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avait tant appréhendée. Quand onze heures sonnèrent, il fut surpris que le temps eût passé si vite, et se retira dans sa chambre, heureux de se sentir aussi calme après tant d’orages, et rendant grâce à Dieu de lui avoir donné la force de supporter ses épreuves.

Il reçut pendant son déjeuner une lettre de M. Ross, qui répondait à ses questions au sujet de Coombe-Prior, et lui conseillait d’écrire à l’évêque. Cette lettre était fort amicale, et pourtant elle venait d’un endroit si peu éloigné de Hollywell ! Elle contenait des souhaits de bonne année qu’il accueillit avec joie ; mais, ce qu’il remarqua surtout, c’est qu’en finissant M. Ross disait que Charles Edmonstone était mieux et ne souffrait plus, quoiqu’il ne fût pas encore en état de se lever.

Il comprit que le silence de Charles avait eu pour cause une maladie, et résolut d’écrire à M. Ross, pour lui demander des détails. C’était une légère consolation pour lui de savoir que son ami ne s’était pas refroidi à son égard, et il en ressentit un grand soulagement.

Il écrivit sur-le-champ à l’évêque, pour le consulter sur ce qu’il pourrait faire afin de donner un remplaçant à M. Halroyd ; il serait bientôt en état de le payer, puisqu’il devait atteindre sa majorité le 28 de mars. Ensuite il écrivit une autre lettre à M. Ross, pour lui demander des nouvelles de Charles, et se mit à étudier ses mathématiques, jusqu’au moment où le garde-chasse lui fit demander s’il ne voudrait pas chasser pendant quelques heures. Trim, qui comprit mani-