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— Nous nous serions mieux arrangés sans le capitaine Morville, répondit encore Markham, et il entra dans une longue histoire de tous ses griefs, persuadé qu’il défendait les droits de son maître.

M. Bernard, le précédent vicaire, était un vieillard bon et simple, mais peu actif, et, de son temps, les choses se passaient d’une manière calme, à laquelle Markham s’était habitué. M. Ashford était au contraire un chrétien actif et désireux de faire le bien de sa paroisse. Mais toutes ses innovations déplaisaient à Markham, depuis les services à l’église les jours ouvrables, jusqu’à ses efforts pour empêcher les gens de pêcher le dimanche. Et, depuis que le capitaine Morville, appuyé sur l’autorité de M. Edmonstone, avait donné gain de cause à M. Ashford, l’opposition de Markham n’en était devenue que plus obstinée. Il grondait sourdement chaque fois que Walter prenait le parti de M. Ashford, et lui présentait aussitôt quelque autre sujet de plainte. Pour le moment, la grande controverse roulait sur l’école. Il y en avait une, dans la partie du village située au bord de la mer, qui était tenue par une vieille femme ; elle était fort loin de l’église. Or M. et madame Ashford auraient désiré en établir une meilleure dans une maison plus près d’eux, où ils auraient pu tenir plus facilement une école du dimanche. Mais Markham ne voulait pas en entendre parler, et trouvait fort injuste de congédier la vieille maîtresse d’école.

— Je suppose qu’on lui payerait une pension ? dit Walter.