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— Quand Halroyd mourra, vous pourrez mettre à sa place qui vous voudrez, et de la manière dont il vit, il ne durera pas longtemps.

Walter soupira, et Markham reprit après un silence.

— Qu’est-ce donc qui vous amène si soudainement ? Pourquoi ne m’avoir pas prévenu ?

— J’espérais aller à Hollywell, dit tristement Walter.

— Qui vous en a empêché ? J’espère que vous n’avez pas eu de difficultés avec votre tuteur ! Vous verrez qu’il suivra la même route que les autres ! ajouta Markham avec tristesse.

— Il m’a soupçonné injustement. Je n’ai pu le supporter avec patience, et j’ai dit quelque chose qui l’a offensé.

— Oh ! monsieur Walter. Je vous ai toujours dit que votre extrême vivacité serait votre ruine.

— C’est vrai !

— Mais de quoi vous a-t-il soupçonné ?

— D’avoir joué à Saint-Mildred.

— Vous ne l’aviez pas fait ?

— Jamais !

— Mais pourquoi ne vous a-t-il pas cru ?

— J’ai dû payer quelque chose à un joueur : il l’a su, je ne sais comment, et veut absolument croire que c’était une dette de jeu.

— Pourquoi ne lui avez-vous pas montré vos comptes ?

— Par la raison bien simple que je n’en tiens point.

À cet aveu, Markham, satisfait de voir que c’était là l’unique faute de Walter, commença un long dis-