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mait comme son enfant. Elle l’avait toujours regardé comme tel, d’abord à cause de son père, puis parce qu’elle était fière de lui. Tous ses petits torts étaient oubliés à ce dernier moment, et ce fut d’une voix fort émue que la bonne madame Edmonstone lui dit :

— Dieu vous bénisse, Philippe ! Je vous regretterai beaucoup.

Il serra tendrement la main de la petite Amy, qui lui dit adieu en versant quelques larmes, quoiqu’elle fût surtout affligée d’avoir le cœur assez dur pour voir partir son cousin sans beaucoup de regret.

— Adieu, Philippe, dit Charlotte. Je serai une grande personne quand vous me reverrez.

— Pas de mauvais présages, petite fille ! dit M. Edmonstone ; mais Philippe n’entendit rien, car il serrait la main de Laura, comme s’il n’avait pu la quitter.