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— Sans doute, répondit Charles avec impatience. Dites-moi vite ce que vous avez fait à Oxford et à Saint-Mildred.

— Je suis fâché de ne pas vous apporter de bonnes nouvelles.

— Je n’en attendais pas, je vous connais trop bien ; mais je voudrais savoir ce que vous avez fait… ce qu’il a dit :

— À quoi cela servirait-il, Charles ? Vous n’êtes pas en état de m’écouter.

— Je vous dis que je veux tout savoir. Je sais que vous ne direz rien à son avantage, si vous pouvez l’éviter ; mais je sais aussi que vous direz ce que vous croyez la vérité, et je veux juger par moi-même.

— Vous avez l’air de croire que je n’ai pas agi pour son bien.

— Venons au fait ! s’écria Charles, sensible à l’avantage que lui donnait sa maladie. Commencez par le commencement ; voilà une chaise… À présent, ou l’avez-vous trouvé ?

Philippe ne pouvait pas contrarier Charles dans l’état où il était, et il répondit à toutes les questions de son cousin, qui ne montrait pas une intelligence moins lucide qu’à l’ordinaire. Après avoir entendu l’histoire des recherches infructueuses de Philippe, il lui demanda :

— Et qu’est-ce que Walter vous a dit lorsqu’il a appris que jusque-là vous n’aviez rien trouvé à sa charge ?

— Je ne l’ai pas revu.