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— Oui, mais notre bonne tante ne sera pas si prudente ; elle aime trop son M. Walter pour voir ses défauts. Lady Éveline est jolie, n’est-ce pas ? mais elle n’a que sa beauté.

— Précisément, et je ne crois pas Walter disposé à l’aimer.

— J’aurais cru qu’il deviendrait amoureux de bonne heure, comme son père. Croyez-vous que l’une ou l’autre de nos cousines ait des chances ? Il m’a parlé de la beauté de Laura ; mais non pas à la manière d’un amant. La trouvez-vous si belle ?

— Elle est fort jolie !

— Et Amy ?

— Elle a l’air d’une enfant, et l’aura toujours. Mais c’est une charmante petite créature.

— Quel dommage que Charles ait un caractère si pénible !

— Il est plus terrible que jamais dans ce moment, grâce à son zèle pour la cause de Walter. Walter a été rempli d’attentions pour lui, et je ne le blâmerais pas de lui en garder de la reconnaissance, s’il ne le faisait pas dans un esprit d’opposition à son père et à moi. Mais, Marguerite, il faut que vous me mettiez sur la trace des folies de mon pauvre cousin.

Madame Henley l’aida de son mieux, et Philippe continua ses recherches avec ardeur, mais toujours sans succès. Jack White n’était plus à Saint-Mildred, et personne ne put dire si Walter avait été aux courses. Philippe alla ensuite à Stylehurst, et fit une visite au colonel Harewood, pour tâcher d’apprendre quel-