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De cette manière Walter sentait qu’il ferait réellement du bien à la famille de son oncle, et en même temps qu’il aiderait les demoiselles Wellwood dans leur entreprise, en leur payant, pour la pension de l’enfant, l’intérêt des mille livres, dont il ne pourrait leur remettre le capital que lorsqu’il aurait vingt-cinq ans.

Les demoiselles Wellwood, toujours prêtes à faire du bien, consentirent volontiers à se charger d’une enfant dont la position était si dangereuse ; et, du côté de madame Dixon, Walter trouva moins de difficultés qu’il ne s’y attendait. Elle aimait mieux laisser Marianne sans elle à Saint-Mildred que de l’emmener languir à Londres ; elle était enchantée qu’elle reçût une éducation qui la mettrait à même de devenir institutrice. Puis elle était persuadée que le riche cousin de son enfant pourrait faire sa fortune, et elle n’aurait pas voulu qu’il oubliât le caprice qu’il semblait avoir pris pour elle.

La petite Marianne était partagée entre la crainte de quitter sa maman et le désir de rester à Saint-Mildred. Mais, dès la première entrevue avec mesdemoiselles Wellwood, qui lui montrèrent leur maison et le joli petit lit blanc qui lui était destiné, l’enfant ne témoigna plus aucune répugnance à demeurer avec elles. Walter la vit établie avant de retourner à Oxford. Il apprit combien elle se trouvait heureuse, et mademoiselle Jane Wellwood ne cessait de répéter quel charmant caractère avait, cette petite fille.

Walter se demanda encore s’il ne pouvait pas dire