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sa mère qui lui disait qu’il fallait que ce fût ainsi à cause d’Amy.

Il tâcha de persuader à son père d’aller lui-même prendre des informations à Saint-Mildred. M. Edmonstone s’y sentait assez disposé, mais Philippe l’en détourna, disant que ce serait fort inutile. Charles conseilla du moins d’envoyer Philippe ; malheureusement cela ne put s’arranger. Enfin Charles prit le parti d’écrire à madame Henley, dont il reçut une réponse fort sèche, sur ce qu’il se mêlait de ce qui ne le concernait pas.

Il en fut très irrité. Il n’y avait pas de jour que la poste n’apportât des lettres qui provoquaient des disputes et entretenaient la mauvaise humeur de M. Edmonstone.

Charles et son père paraissaient toujours de mauvaise humeur. Hollywell était devenu un séjour fort désagréable. Madame Edmonstone et Laura ne pouvaient rien faire sans mécontenter l’un ou l’autre des messieurs, et Amy elle-même était souvent victime de l’humeur de son père, tandis que Charles pouvait à peine lui pardonner la tranquille résignation avec laquelle elle disait : « Il est inutile d’en parler. »