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wood, et Philippe ira lui-même à Saint-Mildred prendre des informations.

— Quand ?

— Pas avant le commencement du terme. Vous savez qu’il doit avoir quinze jours de congé avant d’aller en Irlande.

— Alors j’espère qu’il s’expliqueront mieux ; c’est bien plus facile dans une conversation que par lettres.

— Vous pouvez compter que Philippe fera tout son possible, à cause de vous surtout.

— Comment sait-il donc que cela me concerne ? J’aimerais mieux qu’on ne le lui eût pas dit.

— Croyez-vous donc qu’il ne mérite pas de savoir votre secret ? Il faut regarder Philippe comme un des nôtres.

Amy ne répondit rien, et Laura reprit :

— Vous êtes fâchée contre lui de ce qu’il a parlé ; mais soyez raisonnable, Amy ; c’était par affection pour Walter et pour vous qu’il l’a fait.

Cette dernière phrase rappelait trop la manière de parler de Philippe pour plaire à Amy. Elle s’efforça pourtant de répondre :

— Je crois que son intention était bonne ; mais il aurait pu s’y prendre autrement.

Laura tâcha encore de faire comprendre à sa sœur que rien ne pouvait être plus judicieux que la conduite de Philippe dans toute cette affaire ; mais la seule chose qui parût adoucir le chagrin d’Amy était l’affection de tous les siens, tandis que son cœur était