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— Eh bien ! reprit M. Edmonstone, qu’allons-nous faire maintenant ? Je lui écrirai que je ne puis souffrir les mystères, et qu’il faut qu’il s’explique plus clairement.

— Nous parlerons de cela plus tard, reprit Philippe.

Madame Edmonstone comprit qu’elle était de trop, et fut chercher Amy pour calmer ses larmes, car elle était toujours convaincue que Walter pourrait se justifier. Elle trouva sa fille dans le cabinet de toilette.

— Ne sonnez pas, maman ! Je vous aiderai à vous habiller, dit-elle. Puis après une pause elle reprit : Ô maman ! je ne sais si je fais bien de vous questionner, mais vous seriez bien bonne de me dire s’il s’est passé quelque chose de désagréable !

— J’espère que ce ne sera rien, ma chère enfant ! dit madame Edmonstone en lui baisant le front. Mais il y a quelque mystère à propos d’une affaire d’argent, et cela fâche votre père.

— Et pourquoi Philippe est-il mêlé là-dedans ?

— Je le sais à peine. Je crois seulement que Marguerite Henley a entendu dire quelque chose ; mais je ne connais pas les détails.

— Avez-vous vu sa lettre, maman ? demanda encore Amy d’une voix tremblante.

— Oui, il nie d’avoir fait ce dont il est accusé.

Amy releva la tête et dit :

— Ainsi papa est satisfait ?

— Je ne doute pas qu’il ne le soit plus tard ; mais il y a toujours quelque chose qui n’est pas expliqué, et je crains que, pour le moment, tout n’aille pas