Page:Yonge - L'héritier de Redclyffe, Vol 1, 1855.djvu/214

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 208 —

— Non pas exactement,… cela dépend de sa conduite, vous comprenez ?… J’étais à Broadstone, et la maman a arrangé cela. La pauvre petite l’aime beaucoup ; mais il faudra que cela finisse !

— Il est heureux que nous ayons découvert ceci à temps, dit Philippe, et loin de la plaindre, il faut nous féliciter.

— Oui ! dit M. Edmonstone, d’un air fâché. Qui l’aurait cru !

— Je crains que le mal ne soit plus ancien que nous ne le soupçonnons, dit encore Philippe, résolu de sauver Amy. Il pourrait difficilement avoir perdu autant dans le mois qu’il a passé à Saint-Mildred. Il ne vous avait jamais demandé d’argent ?

— Il avait toujours été satisfait de sa pension, et ne m’a jamais rien demandé de plus, excepté ces 30 livres pour payer son maître et quelques frais à Saint-Mildred.

— Mais vous savez qu’il avait toujours l’air d’être à court d’argent et de ne pouvoir s’accorder aucun petit surcroît de dépense. Puis vous vous souvenez de sa réserve sur son séjour à Londres, où il est resté plus longtemps que vous ne l’auriez voulu. Sans doute le mal a commencé là, sous la direction de son oncle, et, à présent, Tom Harewood continue à l’entraîner aux courses de Saint-Mildred.

— Je voudrais qu’il n’y eût jamais mis les pieds !

— Pour le bien d’Amy, si ce n’est pour le sien, il vaut mieux qu’il ait été démasqué. Jusqu’à présent il avait réussi à vous cacher sa conduite ; mais il s’est