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— Dans la chambre d’Eveline, où nous ayons formé un projet pour demain, que je viens vous demander la permission d’exécuter. Vous savez que Walter a promis à Mary d’aller à East-Hill pour entendre le chant des enfants. Nous aimerions à l’accompagner avec l’âne, le poney et sa petite voiture, et goûter à East-Hill. Là nous demanderions à Mary de venir avec nous au haut de la colline, pour jouir de la vue que Walter dit être magnifique. Il ajoute que le sentier est assez bon pour que nous puissions prendre Charles avec nous.

Amy fut surprise de voir hésiter sa mère, qui, d’ordinaire, ne s’opposait pas à des parties de ce genre.

— Aviez-vous quelque autre projet, maman ? Nous ferons ce que vous voudrez.

— Non. ma chère enfant, mais…

Elle fit un effort pour parler.

— Je n’aime pas que vous soyez tout à fait aussi familière avec Walter.

La vive rougeur qui couvrit soudain le visage de la jeune fille fit bien voir à sa mère qu’il était temps de parler. Elle continua :

— Vous ayez passé dernièrement une grande partie de votre temps avec lui, très convenablement et très sensément, je le sais. Je ne vous blâme pas, mon enfant, n’ayez pas l’air si malheureux. Seulement vous savez que, quoique nous l’appelions cousin, nous sommes à peine parents.

— Oh ! maman, ne continuez pas, je vous en prie,