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CHAPITRE XII.


Son doux sourire, son extrême vivacité,
Montrent qu’elle est une simple et heureuse enfant ;
Mais sur son large front,
Dans ses paroles sages, son regard pensif,
Est mêlée, avec la joyeuse légèreté de l’enfance,
La modeste dignité d’une jeune fille.



Un jour d’été, deux ans après le bal et la revue, comme M. Ross achevait de dîner avec sa fille Mary, elle lui dit :

— Papa, si vous n’avez pas besoin de moi cette après-midi, j’irai à Hollywell. Vous savez que j’y trouverai Eveline de Courcy ?

— Non, je ne le savais pas. Pourquoi est-elle venue ?

— Charles prétend qu’elle a fait des excès de polka à Londres, et qu’on l’envoie ici pour se reposer et respirer l’air de la campagne. Je veux lui faire une visite, et, par la même occasion, demander quelques conseils à M. Walter Morville, sur ce que nous devrions faire chanter aux enfants de l’école le jour de la fête.