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lieu mardi ; j’espère qu’il vous sera possible d’y assister. J’écrirais à mon cousin Philippe Morville si je savais son adresse ; mais je compte sur vous pour lui communiquer ce fatal événement. Excusez cette lettre illisible. Je sais à peine ce que j’écris.

« Votre dévoué,
« Walter Morville. »


— Pauvre garçon ! dit Philippe. Cette lettre montre une vive sensibilité.

— Comme c’est triste pour lui d’être laissé seul là-bas ! dit madame Edmonstone.

— Fort triste, répéta son mari. Il faut que je parte à l’instant ; oui, à l’instant. N’est-ce pas, Philippe ?

— Certainement. Je crois que je devrais aller avec vous. Ce serait convenable, et je ne voudrais en aucune manière manquer de respect envers ce pauvre vieillard.

— Vous avez raison, ce serait convenable, dit M. Edmonstone. Il a toujours été fort poli avec nous ; et vous savez que vous êtes son plus proche héritier après ce jeune garçon.

La petite Charlotte tressaillit et regarda Amable. Philippe répondit :

— Ceci ne vaut pas la peine qu’on y pense ; mais, puisque lui et moi nous sommes à présent les seuls représentants des deux branches de la maison de Morville, ce ne sera pas ma faute si leur ancienne inimitié n’est pas oubliée.

— Ensevelie dans l’oubli, semblerait encore plus