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Les souhaits de lady Eveline furent vains ; le capitaine Morville dansa avec sa petite sœur Hélène, enfant de onze ans, toute fière de son grand cavalier, mais elle, il ne l’invita point.

Un peu plus tard, il demanda sa cousine Amable, avec qui il n’avait pas besoin de faire les frais d’une conversation frivole, à quoi il ne se sentait pas disposé. Il s’approcha avec elle des demoiselles Alston, à qui il voulait la présenter. La famille Alston demeurait trop loin de Hollywell pour être en relations avec M.  et madame Edmonstone ; mais leur frère avait connu Walter à Oxford, il le leur avait présenté, et les deux jeunes filles lui demandaient justement de leur montrer la belle miss Edmonstone. Walter ne s’était jamais avisé de comparer la beauté des deux sœurs.

— Je puis vous dire laquelle est l’aînée, répondit-il ; mais je vous laisse à décider vous-mêmes laquelle des sœurs est la plus belle. Tenez, voici l’aînée, Laura, cette grande jeune personne aux beaux cheveux ornés de jasmin.

Walter parlait comme si Laura l’eût particulièrement intéressé, et s’il avait eu le droit d’être fier de sa beauté. Philippe l’entendit, car il était justement tout près de là avec Amy. — À ce moment une autre danse recommençait, et il emmena sa jeune cousine auprès de sa mère. — Il rencontra M. Thorndale, qui venait de danser avec lady Eveline pour la seconde fois, ce qui n’avait pas échappé à Philippe. M. Thorndale s’approcha de son ami :