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(3) 大千 Ta-thsien « le grand mille », c’est-à-dire, le grand millier de mondes, le grand Chiliocosme des Bouddhistes. Voyez Rémusat, Mélanges posthumes, page 94.

(4) L’expression Kin-king « miroir d’or », a plusieurs acceptions : 1o miroir d’or, ou orné d’or (P’ing-tseu-louï-pien, liv. LXII, fol. 8) 2o l’intelligence de la droite voie, la science du gouvernement (ibid.) ; 3o ces deux mots 金鏡 Kin-king désignent la lune lorsqu’elle paraît arrondie. P’ing-tseu-louï-pien, liv. LXVII, fol. 44 : la lune, au haut des arbres lointains, suspend son miroir d’or. Ibid., liv. LXVI, fol. 18 : au haut du ciel, on distingue le miroir d’or. J’ai adopté ce dernier sens.

(5) En chinois, 于有截 Iu-yeou-tsie. Si l’on consulte les dictionnaires de Basile, Morrison, Gonçalvez, et même le dictionnaire impérial de Khang-hi, le mot à mot donnera : dansavoircouper ; ce qui n’a pas de sens. Mais, dans le livre des vers, on trouve tsie vulgo « couper », avec la signification de « régler, mettre en ordre » : 九有有截 Khieou-yeou-yeou-tsie « les neuf provinces de l’empire sont bien gouvernées » ; en mandchou : ouyoun ba gemon teksin ambi (Conf. Peï-wen-yun-fou, liv. XCVIII, fol. 197, et King-tsie-tsouan-kou, liv. XCVIII, fol. 23.)

(6) Le Bouddha apparut dans le monde des désirs (Kâmadhâtou), le monde des formes (Roûpadhâtou), le monde sans formes (Aroûpadhâtou). Dictionnaire San-thsang-fu-sou, liv. XI, fol. 15.

(7) Littéralement : l’Honorable du dessous du ciel, expression qui veut dire ordinairement l’empire. L’expression la plus usitée est 世尊 Chi-ts’un « l’Honorable du siècle », en sanscrit, Lôkudjyêṭcha « le meilleur, le plus éminent du monde ».

(8) C’est-dire, il a porté l’éclat de sa gloire jusqu’aux quatre points cardinaux.

(9) 日影 Ji-ing « l’ombre du soleil » ; c’est la ligne d’ombre que