Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/49

Cette page n’a pas encore été corrigée

Il écrivit de sa main des décrets pleins de sentiments affectueux ; les employés de l'intérieur se succédaient sur la route (93). Daignant épancher ses pensées lumineuses, il composa, sur la sainte doctrine des trois Recueils, une préface de sepl cent quatre-vingts mots (94). L’empereur actuel (95), lorsqu’il était autrefois dans le palais du printemps (96), avait composé, en cinq cent soixante-dix-neuf mots, un mémoire sur le Saint (le Bouddha), dans lequel il ouvrait le gué (97) des choses subtiles et profondes, et répandait ses sentiments en louanges pompeuses. Or, si sa vertu n’avait pas brillé dans le bois du Coq (98), si ses louanges n’avaient pas retenti sur la montagne du Vautour (99), l'empereur aurait-il pu abaisser son élégance divine (100) pour exalter la fleur du temps (101) ?

En vertu d’un décret impérial, il traduisit six cent cinquante-sept ouvrages dont le texte était en langue Fan (102). Après avoir examiné, d’une manière complète, les mœurs différentes des contrées lointaines, les coutumes diverses des pays étrangers, les produits variés du sol et les classes distinctes des hommes, les régions où parvient le calendrier (103) et où pénètrent les instructions morales (104), il a composé, en douze livres, le Ta-thang-si-yu-ki, c’est-à-dire, les « Mémoires sur les contrées occidentales (publiés sous) les grands Thang ». Il a recueilli et rapporté les principes les plus profonds de la doctrine, et les a présentés dans un style clair et précis. C’est de lui qu’on peut dire qu’il a fait un ouvrage qui ne périra pas.