Page:Xuanzang, Julien - Mémoires sur les contrées occidentales, tome 1.djvu/39

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ignorer des idées creuses, des tropes ambitieux et des expressions techniques qu’a inventés le pédantisme des écrivains bouddhistes.

L’introduction du Si-yu-ki, également composée par Tchang-choue, affiche les mêmes prétentions littéraires, et pèche, quoique à un moindre degré, par l’emphase et l’obscurité du style. Cependant, comme les idées et les faits qui y sont exposés me sont un peu plus familiers, j’ose garantir, avec une certaine assurance, l’exaclitude de ma traduction.

Les notes perpétuelles, destinées à éclaircir les mots et les phrases de la préface, qui avaient besoin d’une courte explication ou d’un commentaire développé, réduiront à leur juste valeur les opinions tranchantes de l’orientaliste russe, qui était à la fois juge et partie dans la question. Elles montreront, en outre, aux personnes compétentes que si, dans la seconde partie de mon premier volume. J’ai passé, après en avoir averti le lecteur, les rapports, les lettres et les décrets dont elle abonde, ce n’était point, comme il l’a dit d’un ton malveillant, faute d’avoir pu tes comprendre, car aucun de ces morceaux n’était aussi difficile que la préface de Tchang-choue. J’ai dit mes raisons et je les justifierai sans peine. Si j’ai omis ces pièces ampoulées de rhétorique chinoise, où l’auteur s’est étudié à être obscur pour arriver au sublime du genre, c’était, je le répète, parce qu’elles ne contenaient aucun fait de quelque valeur qui fût propre à faire connaître la géographie de l’Inde, ou la littérature et les doctrines bouddhiques.