l’écriture et les règles de la civilité. Ils estiment la loi du Bouddha et croient, avec respect, à la doctrine du Grand Véhicule.
Sur les deux rives[1] du fleuve Sou-po-fa-sou-tou (Çoubhavastou), il y avait jadis quatorze cents Kia-lan (Sañghârâmas), qui sont la plupart en ruines. Jadis ils renfermaient dix-huit mille religieux, mais aujourd’hui leur nombre est fort diminué. Tous ces religieux étudient la doctrine du grand Véhicule, et se livrent particulièrement à la pratique de la méditation (Samâdhi). Ils aiment à lire les textes qui traitent de cette doctrine ; mais ils sont incapables d’en approfondir le sens. Ils tiennent une conduite pure, et cultivent surtout la science des formules magiques. Il y a cinq écoles où l’on enseigne les règles de la discipline. Ce sont : 1° Fa-mi-pou (l’école des Dharmagouptas) ; 2° Hoa-ti-pou (l’école des Mahîçâsakas) ; 3° In-kouang-pou (l’école des Kâçyapîyas) ; 4° Choue-i-tsie-yeou-pou (l’école des Sarvâstivâdas) ; 5° Ta-tchong-pou (l’école des Mahâsañghikas).
Il y a une dizaine de temples des Dieux (Dêvâlayas). Les hérétiques des différentes sectes habitent pêle-mêle.
On compte quatre ou cinq villes fortifiées. La plupart des rois de ce pays ont pris pour capitale la ville de Moung-kie-li (Moungali), qui a de seize à dix-sept li de circuit. La population est fort nombreuse.
- ↑ Il y a une faute dans le texte, où on lit 來 laï « venir », au lieu de 夾 kia (Basile, n° 1,810) « presser des deux côtés ».