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l’expliquer en insinuant que, si je n’avais pas commencé par la traduction du Si-yu-ki, c’était, sans doute, parce que les difficultés peu communes de ce texte chinois m’avaient forcé de renoncer à mon projet et de manquer à mes promesses (seinem Unternehmen untreu zu werden) !

Je réponds à mon critique, en publiant, du premier coup, les deux tiers du Si-yu-ki. La force de cet argument n’échappera à personne, si l’on veut bien remarquer que, sans avoir eu, comme lui, le secours de plusieurs Lamas, et sous l’impulsion d’un sentiment que sa censure n’a fait que raviver davantage, j’ai traduit, dans un espace de temps excessivement court[1], les cinq cent quatre-vingt-cinq pages in-4o dont se compose le Si-yu-ki. Les quatre derniers livres sont traduits depuis un an et paraîtront prochainement.

  1. Les six premiers livres ont été traduis du 15 septembre au 30 octobre 1854, et les six derniers du 1er septembre au 30 octobre 1855, ainsi que peuvent l’attester MM. Vivien de Saint-Martin et Barthélemy Saint-Hilaire, qui ont pris la peine, à ces deux époques, de lire l’un après l’autre ces douze livres, au fur et à mesure de leur achèvement. Pour cela faire, il m’a suffi de m’imposer et d’exécuter régulièrement, chaque jour, la tache de traduire cinq pages in-4o, renfermant ensemble mille caractères chinois. Quelquefois, je suis allé jusqu’à deux mille caractères.

    J’aurais continué, à la fin de 1854, la traduction de la seconde partie, si, faute de pouvoir faire imprimer mon premier volume, je ne m’étais décidé à consacrer mon temps et mes soins à l’impression de l’ouvrage que j’ai fait paraître le 1er février 1856, sous te titre