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VOYAGES DES PÈLERINS BOUDDHISTES.

divers assaisonnements et les prennent avec les doigts. Ils ne font usage ni de cuillers ni de bâtonnets[1] ; mais, lorsqu'ils sont malades, ils se servent de cuillers de cuivre.

XVIII.
Métaux précieux ; jade, lentilles de cristal ; monnaies d'or et d'argent ; cauris et perles employés comme moyens d'échange. Coup d’œil général sur la rédaction du présent ouvrage.

L’or, l’argent, le laiton, le jade blanc, les lentilles de cristal, sont des produits indigènes que l’on voit en grande abondance. Les Indiens tirent des îles une foule de choses rares et précieuses, différentes d’espèces et de noms. Ils les échangent pour se procurer des marchandises. Mais, dans leurs transactions commerciales, ils font usage de monnaies d’or et d’argent, de coquilles à perles[2] et de petites perles.

(Dans cet ouvrage), on a fait connaître complétement les pays que renferme l'Inde et leurs limites particulières, et l'on a décrit sommairement les différences du climat et du sol. On a groupé ensemble les détails qui se rapportaient au même sujet et l’on en a présenté un résumé succinct. Enfin, en traitant de chaque royaume, on a décrit les différents modes d’administration et les mœurs diverses des habitants.

  1. On sait que les Chinois se servent de deux petits bâtons en guise de fourchette.
  2. Il y a ici une transposition ; au lieu de Peï-tchou, il faut lire Tchou-peï « coquilles à perles ». Cf. Tchoang-tseu, liv. XII, fol. 26.