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thsang, j’avais passé, en avertissant le lecteur, une multitude de rapports, de décrets, de lettres et de requêtes dont sont remplis les livres VI à X, par la raison que ces pièces, où règne constamment un style ampoulé et prétentieux, me paraissaient ne point contenir le moindre fait, ni la moindre observation propres à ajouter de nouvelles notions de quelque valeur sur l’histoire, la géographie, la littérature et les doctrines de l’Inde ancienne. J’ai relu depuis ces mêmes pièces, et j’en ai communiqué plusieurs à des juges compétents qui m’ont félicité sans réserve du parti que j’avais adopté.

L’omission volontaire de ces pièces est devenue un crime aux yeux de mon critique, et, pour s’en rendre compte, il ne craint pas d’avancer que j’avais dû les trouver inintelligibles (unverständlich). Il ajoute, pour justifier une telle conjecture (eine solche Vermuthung), qu’il n’ignore pas que « précisément de tels morceaux littéraires présentent le plus grand nombre de difficultés que puisse rencontrer un traducteur[1] ».

Pour montrer ce qu’on doit penser de cette imputation aussi injuste que malveillante, je donne ci-après le texte chinois et la traduction annotée de

  1. «… Weil es uns nicht unbekannt ist, dass gerade solche Stücke die meisten Schwierigkeiten, bei der Übersetzung, darbieten. »