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VOYAGES DES PÈLERINS BOUDDHISTES.

qu’où l’on peut entendre le cri d’un bœuf. Le Keou-lou-che (Krôça) se divise en cinq cents arcs ; un arc (Dhanou), en quatre coudées ; (Hastas) ; la coudée en vingt-quatre (jointures de) doigt ; la jointure de doigt (Añgouliparvva), en sept grains de blé tardif ? (Yava)[1]. De là, on arrive au pou (Yoûka) ; à la lente (Likchâ) ; à la poussière fine venant par un petit trou (Vâtâyanaradja) ; au poil de vache (Gôlôma) ; au poil de mouton (Avilôma) ; au poil de lièvre (Çaçôrṇa) ; à l’eau de cuivre (Tâmrâpa ?). Après sept divisions successives, on arrive à la poussière fine (Aṇou) ; la poussière fine ayant été divisée sept fois, devient une poussière excessivement fine (Paramâṇou, c’est-à-dire l’atome le plus subtil). La poussière excessivement fine


    rapporterai (d’après la traduction chinoise, liv. IV, fol. 20) ces divisions et subdivisions, qui offrent des particularités curieuses : 1° sept grains de poussière extrêmement fine, font un ’O-neou (Aṇou) ; 2° sept Aṇavas font un Tou-tchi (Çrouti) ; 3° sept Çroutyas font un grain de poussière qui passe par un trou de fenêtre (Vâtâyanaradja) ; 4° sept Vâtâyanaradjas font un grain de poussière (qu’on voit) sur un poil de lièvre (Çaçaradja) ; 5° sept Çaçaradjas font un grain de poussière (qu’on voit) sur un poil de mouton (Êḍakaradja) ; 6° sept Êḍakaradjas font un grain de poussière (qu’on voit) sur un poil de bache (Gôradja) ; 7° sept Gôradjas font une lente (Likchâ) ; 8° sept Likchâs font un grain de sénevé (Sarchapa) ; 9° sept Sarchapas font un grain de blé ? (Yava) ; 10° sept Yavas font une jointure de doigt (Añgouliparvva) ; 11° douze jointures de doigt font un empan (Vitasti) ; 12° deux Vitastyas font une coudée (Hasta) ; 13° quatre coudées font un arc (Dhanou) ; 14° mille Dhanavas font un Keou-lou-che (Krôça) ; 15° quatre Keou-lou-che (Krôças) font un Yeou-sun (Yôdjana).

  1. Dans le Lalita vistâra chinois, le mot sanscrit du texte, yava « orge », est traduit par me « blé, grain de blé ». Le dictionnaire Mahâvyoulpalli emploie aussi le même mot yava ; j’ai donc dû le conserver, ainsi que le synonyme légèrement fautif de la traduction chinoise.