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désir ardent de s’instruire, et surtout son zèle et son enthousiasme religieux.

À la sollicitation pressante de mon illustre ami, M. le baron Alex. de Humboldt, j’avais d’abord ébauché la traduction du commencement du Si-yu-ki, que beaucoup de savants avaient considéré jusqu’ici comme la relation originale et personnelle de Hiouen-thsang, mais qui, ainsi qu’on va le voir par la notice du grand catalogue de la Bibliothèque de l’empereur Khien-long, a été rédigé par un écrivain distingué du nom de Pien-ki, à l’aide de nombreux documents traduits du sanscrit par l’illustre voyageur, et tirés, pour la plupart, d’ouvrages statistiques et historiques, tels qu’on pouvait les faire dans l’Inde, et qui n’existent plus aujourd’hui. C’est là ce qui a fait dire, à bon droit, par les éditeurs, que l’ouvrage était traduit des langues de l’Inde, quoique l’on ne puisse, en raison des détails de l’itinéraire que l’on rencontre à chaque page, le considérer comme la traduction littérale et continue d’un texte sanscrit.

Avant d’aborder la traduction du Si-yu-ki, je l’avais d’abord lu en entier, d’une manière suffisante pour en comprendre le sens général et en embrasser le contenu. Mais, à cette époque éloignée, j’ignorais la langue sanscrite, dont la connaissance m’était indispensable, soit pour trans-