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même ce qu’ils avaient d’abord. Beaucoup enfin, après avoir acquis cet or tant désiré, y ont trouvé leur perte. Ainsi la sagesse humaine ne met pas plus de prudence à choisir le meilleur que si, après avoir tiré au sort, l’on agissait sur la foi du hasard. Mais les dieux, mon fils, qui sont éternels, savent tout, et ce qui a été, et ce qui est, et ce qui doit suivre ; et, consultés par des hommes auxquels ils sont propices, ils leur indiquent ce qu’il faut faire ou non. Seulement, s’ils ne veulent pas donner ces conseils à tout le monde, il n’y a rien d’étonnant ; rien, en effet, ne les oblige à s’occuper de ce qu’ils ne veulent point. »




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