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quotidiens lui consacrèrent des notices détaillées, presque toutes empruntées aux articles très documentés de Rimpley, mais encore les journaux spirites, théosophes, occultistes en parlèrent, chacun suivant son point de vue. Les choses prirent pour sir Septimus et John Smith l’aspect le plus triste.


VIII

LE CULTE DE LA MOMIE


Les spirites furent les premiers à s’occuper activement de Nefert-thi. Les articles de Rimpley avaient excité leur curiosité et plusieurs des adhérents les plus notables de la secte écrivirent au journaliste pour lui demander des détails plus précis. Les directeurs du Dally Mail eurent alors une idée vraiment géniale : ils ouvrirent leurs colonnes à tous les correspondants bénévoles qui seraient disposés à faire connaître un avis raisonnable sur les faits signalés par le reporter. Ce fut le point de départ d’une véritable campagne de presse.

Le Light, journal spiritualiste, hebdomadaire, respectable et digne, s’empara de la question. Son éditeur, sollicité par les nombreuses demandes qui lui étaient adressées, se décida à faire lui-même une enquête. Il se donna la peine de visiter Rimpley, Smith, sir Septimus Long, les veilleurs, Leslie, les ouvriers et les gardiens, il interviewa lord Charing, les révérends Ezechiel Symonds et Amos Dermott, et recueillit assez de renseignements pour rédiger un long article intitulé : « La momie qui hante » (The haunting mummy). Il concluait à l’authenticité des phénomènes observés soit à Charing-Abbey, soit au Muséum, et déclarait qu’il appartenait aux spirites, seuls outillés pour mener à bien leurs recherches auprès des incarnés aussi bien qu’auprès des désincarnés, de faire une lumière complète sur le cas de la princesse égyptienne ; elle était évidemment mécontente de son sort, et avait des observations à présenter aux hommes du vingtième siècle.