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lors de son retour. Burke et Burns se rendirent au Museum afin de prendre avec Smith les dispositions nécessaires. Le docteur Martins s’y trouvait, Smith l’avait appelé par téléphone.

Pour bien comprendre ce qui va suivre, il est nécessaire de connaître l’installation du bureau de Smith.

C’était une grande pièce éclairée par deux fenêtres faisant face à la porte d’entrée. Les murailles étaient garnies de hautes bibliothèques. À droite de la porte, au milieu du panneau, se trouvait la cheminée ; près de la cheminée, un bureau debout.

Le fauteuil de Smith était placé de telle manière que le chef des antiquités égyptiennes tournait le dos au feu.

Les visiteurs s’assirent autour de la cheminée, en cercle, Smith au milieu d’eux. Leurs visages étaient dirigés vers le feu qui brillait dans la grille.

Ils s’entretenaient des faits qui motivaient leur réunion et la conversation était fort animée. Smith, à un moment donné, eut besoin de chercher un document ; il se leva, se retourna, fouilla dans les papiers épars sur le bureau, et tout à coup poussa une exclamation.

— Cornes d’Ammon ! le voleur est là !

Le docteur Martins et les inspecteurs se redressèrent. Smith, la figure convulsée, montrait du doigt un individu tranquillement assis à une table, près de la fenêtre la plus éloignée de la cheminée.

Martins reconnut Rogers, qui copiait paisiblement un manuscrit.

— Ne bougez pas, dit-il, je vais essayer de tirer cela au clair.

Il s’approcha de Rogers, qui semblait ne pas s’apercevoir de sa présence. Le précepteur tenait un crayon et reproduisait une écriture inconnue, tracée sur du parchemin. Rogers avait l’air d’une personne vivante.

— Que faites-vous là, Rogers ? demanda Martins.

Rogers ne répondit rien, et ne parut même pas entendre la voix du docteur ; ce