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X

ROGERS RENTRE EN SCÈNE


Nefert-thi recevait une foule toujours plus nombreuse de fidèles. Sa renommée s’étendit jusqu’aux confins les plus reculés. Les protestations indignées des journaux hostiles à la momie n’amenaient qu’un redoublement de visiteurs, et des scènes de désordre vraiment regrettables se produisaient chaque jour devant la vitrine contenant le numéro LVII bis.

Là-dessus un reporter du New-York Herald eut l’idée d’interviewer John Smith. Le chef du département égyptien n’avait plus revu sir Septimus et se contentait de lui transmettre les rapports quotidiens des veilleurs. Les uns, diurnes, signalaient l’encombrement croissant des salles ; les autres, nocturnes, rappelaient la persistance des cris et des lamentations.

Smith soulignait rageusement au crayon rouge tous les passages qui pouvaient alarmer le timide directeur et secouer sa torpeur inexcusable. Mais sir Septimus demeurait dans une expectative désespérée ; il continuait à maigrir, commençait à dépérir,