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ADDITION AU CHAPITRE VII.

THÉORIE GÉNÉRALE ET HISTOIRE DU SOLEIL EN PARTICULIER.


Il est encore une question capitale, dont la solution fait partie nécessaire d’une théorie du ciel et d’une cosmogonie complète. Pourquoi et comment le centre de chaque système est-il occupé par un corps enflammé ? Notre monde planétaire a pour centre le Soleil, et les étoiles fixes sont, suivant toute probabilité, les centres de semblables systèmes.

Pour comprendre comment, dans la formation d’un système, le corps qui en est le centre d’attraction a dû devenir un corps en feu, tandis que les autres globes compris dans sa sphère d’activité sont restés des astres obscurs et froids, il suffit de se rappeler le mode de développement d’un monde, que nous avons longuement esquissé dans ce qui précède. Dans l’espace largement étendu, dans lequel l’élément originel se prépare à des formations et à des mouvements systématiques, les planètes et les comètes ne se forment que de cette partie de la matière élémentaire gravitant vers le centre d’attraction, qui par sa chute et par la réaction des particules déjà rassemblées a été amenée à l’exacte délimitation de la direction et de la vitesse qui est la condition du mouvement de révolution. Cette portion n’est, comme il a été établi, que la plus faible partie de la totalité de la matière qui tombe, et il n’y a, à proprement parler, que l’élite des espèces plus denses qui puisse arriver à ce degré d’exactitude des mouvements par la résistance des autres. Il se trouve dans ce mélange des particules mobiles d’une extraordinaire légèreté qui, empêchées par la résistance du milieu, ne peuvent arriver dans leur chute à la vitesse convenable pour exécuter des révolutions périodiques, et qui, en raison de la faiblesse de leur impulsion, sont précipitées toutes