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Chapitre I

ISMAÏLIA — CANA


En route pour la Palestine — Ismaïlia — El-Kantara — Jaffa — Ludd — Jérusalem — Bethléem — La mer Morte — Jéricho — Le Jourdain — Haïfa — Le Carmel — Atlitt — La Galilée — Nazareth — Le lac de Tibériade — Capharnaüm — Magdala — Cana.


Partis du Caire à 6 heures 15 p.m., par l’express de Jérusalem, nous passons par Ismaïlia et El-Kantara que nous avons vues deux fois déjà : la première lorsque nous avons remonté le canal de Suez à bord du Cordillère, la seconde en chemin de fer de Port-Saïd au Caire. À dix heures p.m., le train stoppe ; c’est la traverse du canal sur un pont flottant et tournant. Formalités des passeports : deux officiers anglais installés à une petite table sur le quai de la gare examinent à la belle étoile nos papiers qu’ils recouvrent de nouveaux hiéroglyphes. Nous marchons quelques cents pieds dans le sable jusqu’à la cheville avant d’atteindre le train qui attend dans le désert. La nuit est tout étoilée ; il fait un peu froid, à désirer un paletot léger. C’est un saut de thermomètre assez raide depuis le Caire où il faisait 92° à midi et où soufflait le khamsin, vent brûlant qui vient du désert. Excellent compartiment et bons lits. Nous filons vers la Sainte Sion que nous atteindrons à midi, demain.

6 mai — Notre projet d’aller prendre le bateau à Jaffa, pour la Syrie et la Turquie, reçoit un rude coup. La dépêche suivante que nous lisons dans la Gazette Égyptienne n’est pas rassurante :