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Chapitre IX

HONG-KONG — JOHORE


Hong-Kong, — Canton, — Macao, — Singapour — Johore.


17 janvier — À 11 heures a.m., nous réintégrons notre excellent bateau qui nous transportera à Hong-Kong, à plus de douze cents milles au nord. Nous retrouvons tout en ordre, dans nos cabines.

18 et 19 janvier — Temps doux, grands vents du sud. La plupart des passagers sont malades ; hier soir nous n’étions que dix sur le pont ; la mer était grosse sans être maligne comme je l’ai vue tant de fois. À 2 heures 30 p.m., nous jetons l’ancre en rade de Hong-Kong. Le port est entouré d’îles montagneuses au sommet desquelles se dressent des fortifications, des phares, des postes de signaux et de télégraphie sans fil. La baie est couverte de navires ; un bon nombre sans vapeur, sans cargaison, attendent le bon vouloir des expéditeurs qui chôment, grâce à la crise commerciale et aux taux trop élevés du fret. Par ailleurs, le nombre des vaisseaux qui transportent les voyageurs est très restreint ; il y a encombrement surtout sur ceux qui font du service entre les divers ports de l’Orient et, à vrai dire, dans le monde entier.

La ville, d’un aspect grandiose, couvre l’espace restreint entre la mer et le Pic Victoria, sur les flancs abrupts duquel s’échelonnent jardins, parcs et demeures princières.

C’est un coin de pays qui rappelle un peu Monte-Carlo ; en face est Kowloon, faubourg de Hong-Kong qui forme aussi partie du territoire britannique. Nous sommes en pays anglais, don’t you forget it !