Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/94

Cette page a été validée par deux contributeurs.
92
L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

miniers d’importance. La plupart séjournèrent à « Rainbow Lodge » ; non point qu’ils fussent intéressés à mes futures mines, mais parce que je possédais l’un des plus beaux sites de la province de Québec et qu’ils voulaient le voir. Trouvez un endroit comme cela, et le reste du monde ne tardera pas à venir vous y importuner.

Randy Mills et son associé, Herbert « Tiny » Corbett, qui avait l’air d’une tour Eiffel miniature, arrivèrent dans leur avion privé à Rainbow Lodge, au début de l’été. Nantis d’une profonde expérience, ils possédaient des concessions considérables dans le Chibougamau. Parmi leurs propriétés dans le district, il y avait Jaculet, Royran, Kayrand et Québec Smelting & Refining Co.

Ils se servaient de leur avion comme d’un taxi, transportant des prospecteurs et des foreurs dans leurs lointaines concessions, ramenant des carottes pour les faire analyser, chargeant leur appareil de nourriture et de matériel pour leurs employés dans des campements inaccessibles autrement. C’étaient des travailleurs opiniâtres, optimistes, clairvoyants et connaissant le succès.

Puis, survint le débonnaire Roy Robertson, courtier en valeurs, de Montréal et Président de la Merrill Island Mining Corporation, laquelle avait acquis l’ancienne concession Blake, l’une des zones les plus prometteuses du Chibougamau — du moins d’après ce que disaient les géologues. Robertson avait mené à bien plusieurs entreprises minières et le Chibougamau avait besoin de ce genre d’hommes, c’est-à-dire de financiers capables de réunir du capital, pour risquer le développement de la région.

Dans le sillage de Robertson (ils voyageaient en canot), vinrent E. O. D. Campbell, courtier de New York, promoteur et président de Campbell Chibougamau Mines Limited, nouvellement propriétaire des vieilles propriétés.