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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

je serais revenu, et prêt à jalonner, à la date stipulée par le ministère des Mines.

Je parcourus en canot les douze longs milles, sur le lac aux Dorés, jusqu’à la route passant sur le pont de Chibougamau. De là, je me rendis en auto à Saint-Félicien, ne m’arrêtant qu’une fois, pour contempler une mère orignal et son petit broutant des herbes aquatiques dans un lac à proximité du chemin. Ils n’interrompirent point leur repas en m’apercevant, sans doute avaient-ils l’instinct d’être dans la réserve de Chibougamau où la faune du Nord-est est protégée contre les balles par le zèle strict et vigilant des gardes-chasse et pêche.