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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

— Faire ? Que voulez-vous dire ?

— Supposons que je parvienne à localiser cette source d’eau minérale et que vos chimistes lui reconnaissent une grande valeur pour l’humanité : pourrai-je développer l’entreprise ?

Ledden s’inclina en arrière dans sa chaise, regarda le plafond et prononça :

— « L’exploitation d’eaux minérales sur une propriété du gouvernement est tellement compliquée que je ne puis répondre à votre question aussi facilement que cela semble. Nous avons un cas de ce genre dans nos classeurs, et la correspondance entre notre département et le propriétaire de cette source dure depuis plusieurs années. Commencez d’abord par trouver la vôtre, puis revenez ici. Nous ferons alors tout en notre possible pour vous aider. Voyez « Bill » Lafontaine à Chibougamau : si une telle source existe, il saura où elle est située.

— « Bill » Lafontaine ? demandai-je : qui est-il ?

— L’agent du ministère des Mines à Chibougamau. Vous ne pouvez pas le manquer. Bonne chance !

Afin de tirer tout le parti possible de mon passage au ministère des Mines, j’examine tous les documents qui mentionnent le nom de Chibougamau. Nulle trace cependant du dénommé Pauli. Qui était-il ? Un prospecteur ? Un chimiste ? Un ingénieur minier ? Un trappeur ou un ermite ? Quelques quarante-cinq ans passés l’insaisissable Pauli avait fait une découverte importante et les deux s’étaient enfoncés dans l’oubli. Jusqu’au jour où, plusieurs mois plus tard, je devais cependant découvrir par hasard son identité et le site de la fameuse source.

Dans ma chambre d’hôtel de Québec, un garçon d’étage remarque une carte de Chibougamau déployée sur le lit.