était Sailing Baruch, neveu du fameux Bernard Baruch. Un groupe d’opérateurs de Wall Street arrivèrent par avion, en juin 1952. La fortune totale de ces gens-là dépassait un milliard de dollars ! Ils avaient des millions à placer et les grands gisements de minerai du Chibougamau leur faisaient signe.
Durant l’été de 1952, le ministère des Mines du Québec recouvrit de nouveau gravier la route entière Saint-Félicien-Chibougamau. au coût de plusieurs centaines de milliers de dollars. On disait qu’une ligne téléphonique relierait bientôt le Chibougamau au monde extérieur.
Les ingénieurs du chemin de fer Canadien-National avaient des plans tout prêts pour la construction d’une voie ferrée, dès qu’un tonnage suffisant la justifierait. Il était question d’une ligne de pouvoir hydro-électrique venant du lac Saint-Jean ; question également d’un dispositif concentrateur, d’un moulin de deux mille tonnes… peut-être d’une fonderie !
Quelques jours avant Noël, le docteur Bruce Graham, géologue pour le ministère des Mines du Québec, s’adressant à l’Institut canadien des Mines et de la Métallurgie, déclara : « en 1904, il y avait une compagnie minière au Chibougamau : maintenant, il y en a cinquante. La valeur de l’or, du cuivre et du fer, est estimée à près de cent quatre milliards de dollars, et les réserves du minerai à sept millions de tonnes. »