Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/178

Cette page a été validée par deux contributeurs.
176
L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

je recevais des demandes d’amateurs qui désiraient y être reçus en 1952.

Quelque cinquante cordes de bois de bouleau (coupé sur mes claims) étaient à l’abri, à notre disposition pour le chauffage et Roméo Coulombe, mon intendant général, s’occupait à construire une glacière dans laquelle nous entasserions des tonnes de glace potable et ayant la transparence du cristal (j’ai toujours rêvé d’administrer un jour un bon coup de pied quelque part au misérable individu qui a perfectionné la sinistre fabrication de la glace des réfrigérateurs, au goût nauséabond !)

J’avais l’intention, dès le printemps suivant, de construire une vaste cuisine séparée, combinée d’une salle à manger ; six autres cabanes en bois rond pour les hôtes du Club de chasse et de pêche, un poulailler et une étable pour les vaches ! Parfaitement ! Nous amènerions une vache à lait, accompagnée de suffisamment de fourrage pour l’alimenter. Ce serait un petit voyage de 150 milles à travers la brousse, mais nous aurions de la crème fraîche pour les innombrables seaux de framboises et de bleuets sauvages que nous ramassions.

Mes travaux de forage en 1951 n’avaient pas été improductifs. Le premier trou (100 pieds) avait été creusé à la baie Bateman, à l’extrémité de la péninsule Gouin, et le second (47,5 pieds) sur la berge du lac aux Dorés. Le docteur Bruce Graham, géologue du gouvernement, examina les échantillons des deux forages et murmura : « J’ai déjà vu mieux. »

Le troisième trou (100 pieds), qu’avait indiqué l’année précédente un autre géologue du gouvernement le docteur Paul Imbault, fut foré sur la berge du lac Chibougamau, tout près de la tête des rapides. Le docteur Graham examina les carottes et écrivit :