Page:Wilson - L'appel du Chibougamau, 1956.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.
158
L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

des duperies continuait, l’escroc réalisant 500 $ avec chaque transaction.

Un triste racket, mais profitable.

Un américain de mes amis m’écrivit : « Pouvez-vous me renseigner sur la spéculation minière au Canada ? J’ai de l’argent à placer. »

En réponse, je lui expédiai le «  Canadian Mines Handbook », compilé par la Northern Miner Press Ltd., éditeurs du plus grand hebdomadaire au monde en ce qui concerne les mines : « The Northern Miner ».

Et voici ce qu’apprit mon ami sur la situation minière au Canada :

La première partie du volume contient les noms d’environ mille des principales mines, en état de développement ou de production au Canada.

La deuxième partie comprend une liste de quelque six mille entreprises minières, avec le commentaire suivant des éditeurs : « La majorité des compagnies sont, au moment où nous publions, inactives, dormantes ou défuntes. Dans cette même section, on trouvera aussi les noms de quelques compagnies actives, mais sur lesquelles nous ne possédons aucune information quant à leur statut, ou dont les renseignements sont arrivés trop tard pour être inclus ici.

Attachés aux noms et adresse de milliers d’entreprises minières cataloguées dans cette deuxième partie, se trouvaient des termes dans le genre de ceux-ci :

« Défunte », « Dormante », « Inactive », « Annulée », « Adresse inconnue », « Inoccupée », « Actions sans valeur », « Liquidée », « En liquidation » — les actionnaires ont tout perdu », « Charte révoquée », « Charte annulée », « Charte confisquée », « Charte remise », « Charte suspendue », « Banqueroute — perte totale », « N’est plus en affaires », « Propriété inexistante », « Propriété abandon-