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L’APPEL DU CHIBOUGAMAU

même année et décrit favorablement ses possibilités minières.

En 1910, à titre de géologue fédéral, J. B. Mawdsley, remarque que l’intérêt à l’endroit de Chibougamau est devenu si notable qu’il exerce une pression considérable sur le gouvernement du Québec pour la construction d’un chemin de fer dans la région qui permettrait d’en exploiter les richesses minérales. Sur la recommandation du Surintendant des Mines de la province, Théo. C. Denis, (décédé le 20 août 1955, à l’âge de 83 ans) la Commission minière de Chibougamau est instituée. Les Drs Alfred E. Barlow et E. R. Faribault, (des recherches géologiques) J. C. Gwillim, professeur en génie minier à l’Université Queen’s, ainsi que de A. M. Bateman, géologue de renommée mondiale en font partie.

D’autre part à l’aide d’un groupe considérable, dont M. A. O. Dufresne, alors jeune étudiant en géologie et qui devint plus tard sous-ministre des Mines du Québec, la Commission dresse une carte d’exploration couvrant 1 000 milles carrés de territoire, examine attentivement les gisements alors connus et, en 1910, publie le rapport complet de ses recherches. Tout en exprimant sa confiance que la région pourrait être plus tard susceptible de fournir au prospecteur et à l’ingénieur minier des gisements profitables de minerais « vils ou précieux », la Commission se range du côté de ceux qui ne considéraient pas qu’il fût dans l’intérêt public d’y bâtir un chemin de fer en ce moment. Le rapport affirme également que les dépôts d’amiante jusqu’ici découverts dans la contrée n’indiquent aucune valeur commerciale. Ce document par son autorité, fait perdre au public, pour plusieurs années, l’intérêt qui commençait à s’éveiller pour l’immense territoire.

Mais, au cours du renouveau d’activité qui caractérise la fin de la première guerre mondiale, une véritable petite