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LE VIEUX MOULIN

du département des dépôts minéralogiques. Je reconnus aussi Philippe Malouf, ingénieur minier dont les succès étaient connus et enfin, le dernier nommé mais non le moindre, Adélard Gauthier, l’un des plus fameux prospecteurs du Canada.

C’étaient des grands noms de l’actuel domaine minier. Leur présence ici ne pouvait signifier qu’une chose : —


CHIBOUGAMAU ÉTAIT LANCÉ


La croissance rapide de Chibougamau se démontre encore mieux par des statistiques. Hamel et fils, entreprise de transport dont le quartier-général était à Saint-Félicien, commença à véhiculer de l’équipement minier dans la région en 1949, avec trois camions. En 1952, elle en avait onze, roulant jour et nuit sur la route nationale. Un directeur de la compagnie déclara qu’il comptait qu’en 1952, ses camions transporteraient environ huit millions de livres de matériel dans le Chibougamau. (Tout indique que ce volume s’est accru considérablement depuis cette époque).

Le chef de gare du chemin de fer Canadien-National, à Saint-Félicien, annonça que les marchandises destinées au Chibougamau avaient doublé de volume en un an. Le commerce du bois de construction augmentait aussi de manière phénoménale, grâce à la nouvelle route. Quelque vingt-cinq scieries, dans la région du Chibougamau coupaient 50 millions de pieds de planches annuellement dont la majeure partie était exportée aux États-Unis.

Les demandes d’information et les enquêtes, au sujet des possibilités minières du Chibougamau se multiplièrent par mille. Harry Ledden, le chef archiviste du ministère des Mines du Québec révéla qu’en 1952, 60 p. c. de toutes les demandes d’informations avaient trait au Chibougamau.