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dont s’honore la chambre à coucher de Smiley, Lauban choisit la plus encombrée et s’installe sur le jupon, les bas, les jarretelles, le corset rose de Gabrielle-aux-lourds-cheveux. (Un silence.) Tout à coup, il se passe l’index sous le nez et se décide à placer son affectueux boniment :

— Au moins, vieux, tu ne me gardes pas rancune ?

Smiley, candide :

— Et de quoi, cher ami ?

— L’autre matin, je t’ai peut-être semblé un peu drôle. J’étais nerveux, agacé, tu l’as deviné ?

— Tout seul, dit Smiley avec un geste indulgent. Mais…

— Ah ! mon Dieu ! Gabrielle est froissée ?

— Non. Son jupon seulement.

Navré, Lauban se dresse. Maladroit, il tapote le jupon. Brusque, il l’étire. Évidemment, il va le mettre en pièces. Smiley demande avec une fraternelle douceur :

— En as-tu encore pour longtemps à manipuler le linge intime de la petite ?

Lauban s’excuse des yeux, pirouette et