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Le jeune cerf voulut reparler.

— Non, non, dis rien, l’arrêta Maugis, y a pas, faut maintenant que je me frusque. J’attends du monde. F… le camp dans le salon.

Lauban entra dans cette pièce étrange. Il s’approcha du grand divan en équerre où tant de jolies théâtreuses arrondirent leurs angles droits sur d’innombrables petits coussins, brocart, satin, damas, moire, peluche, de toutes les dimensions, de toutes les couleurs.

Lauban, s’allongea. Énervé d’attendre, il se leva et se dirigea vers un fauteuil encombré de différents objets, et notamment, de partitions wagnériennes. Il en prit une au hasard, l’ouvrit, puis, se rappelant qu’il n’avait jamais pu pianoter décemment « J’ai du bon tabac » sur les pianos des restaurants de nuit, il la referma avec promptitude et s’assit dessus, morne, figurant assez bien Napoléon sur le rocher de Saint-Hélène.

Puis, de nouveau, il se dressa. Il fit quelques pas vers une console, attiré par l’orientale splendeur d’un étui à cigarettes, très